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Campagne du Soldat Louis BARBAS

50éme Régiment d'Infanterie

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Louis BARBAS est appelé le 15 novembre 1903 et rejoint le 50ème Régiment d'Infanterie en garnison à Périgueux.

Il est nommé 1ère classe le 14 juillet 1904.

Il est mis en disponibilité le 18 septembre 1906, un certificat de bonne conduite lui étant accordé.


Il fait deux périodes au sein du 63ème Régiment d'Infanterie, la première du 26 août au 17 septembre 1905, la seconde du 11 au 27 avril 1912.



Il est rappelé le 1erw août 1914 et rejoint son régiment le 12 août 1914 qui est alors basé en Argonne.

Le 15 août la Division se porte en avant entre Sassey sur Meuse et Romagne.



Le 16 août la Division continue son mouvement et le Régiment reçoit l'ordre de cantonner à Laneuville sur Meuse et Cesse.A 13h le mouvement en avant est repris et le Régiment se rend à Malendry et Villy en passant par Cesse, Luzy, Martincourt, Inor et Bois d'Inor.

Le 22 août marche à l'ennemi avec mission nettement offensive. l'itinéraire Florenville, Forêt d'Herbemont, Saint Médard, Névraumont, Mogues, La Douane, Florenville mène les troupes à passer la frontière belge à Williers. A Florenville le Régiment est reconstitué. Le Régiment se heurte à l'ennemi à Névraumont. Après une attaque menée très vivement suivie d'un assaut, le village est enlevé et l'ennemi en fuite. Vers 18h le Régiment reçoit l'ordre de diriger une nouvelle attaque sur Rossart qui sera pris.

A 3h30 le Régiment quitte son bivoauc avec mission de prendre une position défensive au sud d'Orgéo. Suite à une violente cannonade, il se replit sur Chassepierre. Enfin vers 21h il cantonne à Matton

Le 25 août le Régiment quitte Mouzon et se porte sur Pourron. le 26 août alors qu'il faut résister dans la zone de Givodeau et Yonck le Régiment passe la nuit sous un bombardement de l'artillerie lourde allemande. Le 27 août l'ennemi passe la Meuse au pont de Rouffy, de ce fait le 50ème reçoit l'ordre de se replier sur la Harnoterie Belle Epine.

Le 28 août un combat violent s'engage, à 13h l'ennemi est chassé de ses positions. Malgré ce succès la Brigade doit se replier et se porter sur la Besace. Le 31 août elle tiendra fortement le Bois de Chesne qui est violemment arrosé par l'artillerie allemande. Malgré de nombreuses pertes nos troupes ne bougent pas. Le 1er septembre le repli s'effectue sur Quatre Champs. Le soir même le Régiment cantonne à Somme Py


Le 2 septembre, dans l'après midi, l'ordre est donné de réoccuper Sainte Marie à Py. Un combat très rude s'engage, les Allemands ont incendié le village, alors que le combat semblait terminé et l'ennemi complètement arrêté et démoralisé, le combat reprend vers minuit. S'en suit la perte de 3 Officiers et une centaine d'hommes.

Le 3 septembre, à 3h, les hommes quittent Saint Hilaire le Grand et vont se reformer sur le Camp de Châlons. A 6h le Régiment gagne Suippes en passant par la ferme de Jonchery. La marche se poursuit vers Pogny en passant par Saint Etienne au Temple, Châlons, Montcetz. A peine arrivé à Pogny il doit poursuivre sur la Chaussée sur Marne.

Le 4 septembre le Régiment franchit la Marne à la Chaussée et rejoint Châtel Raould en passant par Songy Pringy, Drouilly, Loysy sur Marne, Blacy et Glannes Courdemanges. Enfin il cantonne à Sonsois et Chapelaine sous Margerie.


Le 6 septembre tenant la route de Courdemanges à Margerie Haucourt, le 12ème Corps d'Armée se reconstitue dans la région d'Aulnay. Le 7 septembre la route est reprise direction Domprot en passant par Braux le Petit, Braux le Grand, Pars les Chavanges, Petit Fontenay et Saint Léger sous Margerie. Un repos à Domprot s'impose et un état des pertes du 22 août au 7 septembre est établi, soit 31 Officiers, 98 Sous Officiers et 1478 Soldats.

Le 8 septembre le Régiment s'installe à Le Meix Tiercelin et Humbauville. Pendant la nuit Humbauville est attaqué, pris par les Allemands et immédiatement repris par les Français.



Le 9 septembre une offensive générale est décidée, le but étant de s'emparer de la ferme de Sompuis, de la ferme et du bois de la Galbodine. Sous un feu violent d'artillerie, deux Bataillons progressent lentement, ils subissent de grosses pertes et couchent sur leur position. Au petit jour du 10 septembre 1915 l'offensive est reprise, le mouvement en avant se continue jusqu'à la hauteur de la Galbodine où se trouvent encore de nombreux Allemands.

Le 11 septembre reprise de l'offensive, objectif Signal de Veauberteau. La marche se poursuit sans incident jusque sur les hauteurs de Coole où des troupes ennemies occupent des tranchées, l'ennemi fuit. Arrivées sur la position les troupes font une halte avant de poursuivre jusqu'à Togny aux Boeufs où elles s'installent et cantonnent.


Le 12 septembre départ de Togny aux Boeufs, la Marne et le Canal sont franchis à la Chaussée et un rassemblement est prévu à l'est de Coulmier. A 11h départ vers Saint Amand sur Fion, Lisse. A 12h30 grande halte et départ à 14h vers la Cense des Prés, Bonne, La Mothe Herlon.

Le 13 septembre le Régiment atteint Somme Bionne que les Allemands ont évacué sans combat, et y cantonne. Le 14 septembre 14 voitures du train sont mises à la disposition du Corps d'Armée pour transporter les hommes vers Warguemoulin et Laval. Le 50ème RI se rassemble dans le ravin situé au nord-ouest de Laval avant de se diriger vers Saint Rémy sur Bussy. Le 17 septembre il bivouaque à la ferme Jonchery. Le 18 septembre il se remet en marche, traverse le camp de Châlons en destination du Bois du Polygone de l'Ecole Normale de Tir.

Après une courte halte, ordre est donné de reconnaître les tranchées à hauteur de la Ferme Saint Hilaire. De plus deux Bataillons gagnent la Chaussée Romaine par la route de Mourmelon le Grand à Auberive. Le 19 septembre Auberive est attaqué. Si cette attaque est considérée comme étant secondaire, l'attaque principale se situe à l'Epine de Védegrange.


Le 26 septembre une violente attaque canonnade allemande est déclanchée, elle engendre un certain trouble dans nos rangs.

Le 29 septembre suite à une vive canonnade et fusillade l'ennemi attaque mais est rapidement repoussé. Toute la journée une canonnade précise et nourrie est dirigée par l'ennemi en particulier sur l'Auberge de l'Espérance. Ces tirs font 7 tués et 98 blessés.


Le 30 septembre le village d'Auberive brûle. L'artillerie allemande poursuit ses tirs avec de plus en plus de précision. Les pertes sont considérables principalement en ce qui concerne le 1er Bataillon. Elles s'élèvent parmi les Officiers tués à 3 blessés et 1 disparu, 5 sous Officiers tués 8 blessés et 4 disparus, 100 soldats tués, 238 blessés et 69 disparus.

Les jours suivants il est demandé de garder les positions et de les consolider.

Le 6 octobre le Régiment est relevé et va se mettre au repos au Camp de Châlons. Arrivé à Mourmelon le Régiment est renforcé de 600 hommes et 5 Officiers. Repos jusqu'au 10 octobre, date à laquelle ordre est donné de rejoindre les tranchées devant Auberive. Aucun incident majeur n'est à signaler les jours suivants. la relève a lieu le 15 octobre.


Le 18 octobre le 50ème relève les hommes du 9ème Corps d'Armée entre le chemin de Prosnes et la route de Thuizy à Nauroy. La tête de colonne atteindra la croisée de la route de Reims avec le chemin de Sept Saulx à Prosnes. Rien à signaler jusqu'au 29 octobre.

Le matin du 29 octobre l'artillerie allemande se fait entendre. Aucune opération ne s'en suit.


Escarmouches après escarmouches les hommes restent dans les tranchées afin de les améliorer. L'approfondissement et l'organisation des tranchées sont poursuivis jour et nuit sans qu'il y ait de faits remarquables jusqu'au 11 janvier 1915, date à laquelle le Régiment est relevé et va cantonner à Mourmelon le Petit.

Le 28 février 1915 le 50ème va cantonner à Baconnes et à Sept Saulx.

Le 13 mars l'ennemi manifeste une activité inaccoutumée par des tirs d'artillerie constants. Le 23 mars les hommes quittent Mourmelon pour se rendre à Cuperly où ils restent pour la journée et gagner ensuite Courtisols, Marson et Vésigneul.

Le 27 mars, embarquement en train pour Saint Germain la Ville et Pagny sur Meuse. Ils vont ensuite cantonner à Sorcy et Void.

Le 31 mars départ pour Mesnil la Tour et Andilly. le 2 avril le 50ème se porte sur Villers en Haye où il cantonne.

Le 7 avril il se porte sur l'Auberge Saint Pierre par Griscourt et la Forêt de Puvenelle. la route est pénible en raison de la pluie et de la boue. Dès leur arrivée deux Bataillons se portent l'un à Martincourt et l'autre à Manonville.

Les 16 au 20 avril l'artillerie ennemie a fait subir un bombardement intense entraînant des pertes importantes .

Le 23 avril le 50ème relève le 108 dans le secteur de Fey sur Haye et Régneville. les travaux d'entretien des tranchées se font sous une canonnade très intense. le Régiment est relevé le 27 avril mais remonte dans les tranchées face à Régneville le 2 mai.





De relève en relève, de retour en retour aux tranchées , le Régiment occupe la région de Martincourt, Gégoncourt et Mamey jusqu'au 31 mai date à laquelle il cantonne à Gondreville.

Le 15 juin embarquement à la gare de Foug en direction d'Amiens, suivi d'un cantonnement de concentration à Montonvillers que le Régiment gardera jusqu'au 19 juillet.


Louis BARBAS passe au 83ème Régiment d'Infanterie qui combat en Artois le 21 juin 1915.


Le 83ème devra combattre jusqu'en janvier 1916 dans cette région.

A peine reposé des fatigues endurées à Perthes, le Régiment rentre dans la mêlée. Le combat s'ouvre le 9 mai. Le corps est cantonné à Mont-Saint-Éloi. Les 13, 14 et 15 mai, un Bataillon attaque cinq fois le bois de Carency et la sucrerie de Souchez, par un temps épouvantable, dans un terrain détrempé. Il repousse deux contre-attaques et subit sans faiblir les bombardements ennemis qui le déciment.

le 13, sont exécutées plusieurs reconnaissances des plus périlleuses. Les hommes rapportent des renseignements précieux, puis participent à l'attaque menée par le Bataillon. Lorsque l'ennemi tente de contre-attaquer les positions conquises par nous, il trouve en face de lui des hommes déterminés qui opposent à son élan un obstacle infranchissable.

Le 15 est une rude journée.on monte à l'assaut des formidables retranchements conquis de haute lutte. Le Régiment, destiné à une autre tâche, est envoyé au repos à Wanquetin.

Le régiment doit participer, le 16 juin, à une nouvelle offensive :il faut attaquer les forces ennemies établies au nord de la Scarpe, dans la région de Chantecler. L'assaut est fixé pour le lendemain à 12 heures 15. A l'heure marquée, sous un soleil de plomb, de longues lignes de tirailleurs sortent successivement des tranchées. Elles avancent lentement dans la campagne silencieuse vers les positions adverses qu'une ondulation légère du sol les empêche d'apercevoir. Leur mouvement peu à peu s'accélère, elles arrivent en courant presque au sommet de l'éminence d'où elles s'élanceront, au pas de charge, sur les Allemands. Mais, la plaine soudain s'emplit de vacarme. Tandis que, derrière nos soldats, les obus ennemis s'écrasent à grand bruit sur nos retranchemen l'éclatement sec et les sifflements plus rapprochés des balles agacent leurs oreilles. Puis, le barrage recule : les fusants éclatent au-dessus des vagues d'assaut. Dans le nuage de poussière épaisse et de fumée âcre, dans le bruit déchirant de ferraille brisée, les Français tombent, leurs lignes correctes se figent. Ceux qui échappent se blottissent dans les trous d'obus, puis se rassemblent et, par petits paquets, s'infiltrent d'entonnoir en entonnoir jusqu'aux défenses. Leur nombre diminue à mesure qu'ils avancent. Quelques-uns, rendus furieux, se dressent, visent avec soin, tirent mais tombent eux aussi, frappés à mort. D'autres se glissent, parviennent à franchir le réseau par les brèches étroites et se collent tout contre le parapet. Ils sautent enfin dans la tranchée ennemie, dont les défenseurs cherchent à s'échapper par crainte du corps à corps. Nos baïonnettes clouent sur place le plus grand nombre ; beaucoup d'autres sont faits prisonniers

Ailleurs, les assaillants se heurtent à des fils de fer intacts qu'ils doivent longer en rampant pour atteindre le passage le plus proche. Cette marche de flanc les rend plus vulnérables, peu l'accomplissent jusqu'au bout.

La journée s'avance cependant, nos poilus organisent fiévreusement les positions conquises. Leur petit nombre ne leur permet, malheureusement, d'occuper que des tronçons de lignes allemandes. Au moyen de sacs à terre, ils construisent les barrages nécessaires derrière lesquels ils tiendront tête aux contre-attaques. La première est facilement repoussée. Mais les Allemands s'aperçoivent qu'en certaines de ses parties, leur ancienne première ligne demeure vide d'assaillants. Sournoisement, ils s'y infiltrent, y accumulent des grenades. Les nôtres commencent à manquer de munitions, ils attendent en vain le ravitaillement que doit leur apporter le 2ème Bataillon. Le temps s'écoule, et rien n'arrive, car le barrage redouble de violence au loin sur nos vagues de renfort.

Tranquilles sur ce point, les Allemands tentent une seconde réaction : une pluie de grenades et de minen tombe tout à coup sur nos petits groupes. Comptant sur l'effet produit, les Boches se précipitent et s'efforcent de franchir les barrages ; nos hommes, pour se défendre, ramassent des grenades et des munitions allemandes. On arrive bientôt au corps à corps. La lutte est inégale et ne peut durer bien longtemps ; il faut se replier sous le feu terrible de l'ennemi ou rester entre ses mains. Tous ceux que la ruée boche n'a pas submergés, s'arrêtent à ce premier parti ; et l'exode commence encore plus terrible que l'assaut, car les Français se résignent mal à abandonner leur conquête ; ils résistent au pied des réseaux ennemis en tirant avec les cartouches des morts. Ils ne regagnent leurs lignes qu'à la nuit tombante.

Le lendemain, à Saint-Nicolas, le Régiment se rassemblait sur la route de Bailleul. La plupart des Compagnies, réduites à l'effectif d'une section, avaient perdu tous leurs officiers. Les Adjudants et les Sergents-Majors les rassemblent.

Le reste du mois de juin est consacré au repos. Puis le 83ème occupe durant les mois de juillet, août et septembre, ce même secteur de Chantecler. Les travaux d'organisation et d'aménagement y sont entrepris avec persévérance en dépit des harcèlements incessants de l'artillerie allemande. Le Régiment exécute de nombreuses opérations de détail destinées à fournir sur l'ennemi les renseignements nécessaires à une action ultérieure de plus grande envergure. Celle-ci se produit le 25 septembr coïncidant avec l'offensive de Champagne.





Louis BARBAS est tué le 26 juillet 1915 devant Arras (Pas de Calais).